L'élaboration d'un roman est pour moi un processus lent, contemplatif, souvent entrecoupé par des périodes de doute, mais aussi par les aléas - joyeux ou pas - de la vie et auxquels je fais toujours de la place. L'écriture n'est pas un espace étanche et rarement un refuge pour moi. Elle s'enrichit en revanche des événements que je traverse, elle peut dévier, suivant mes humeurs ou mes réflexions. Et comme je mets longtemps à aboutir un projet, beaucoup de choses viennent s'y agréger, en augmenter la matière première. 

Je suis pour l'instant (janvier 25) en train de reprendre un roman destiné plutôt aux adultes. Je le souhaite resserré et dense, noir et un peu drôlatique. Il a été pas mal bousculé dans ses fondements par des événements familiaux récents. Je vais voir s'il continue sa course ou s'il change d'orbite... J'ai par ailleurs un autre projet de roman qui cogne à ma porte, et que je laisse mûrir en arrière-plan depuis un moment : celui-là sera ample, plus épique. Je lis des tas de trucs. Je regarde des tas de films. J'écoute de la musique et des émissions de radio avec gourmandise. Je me promène souvent, si bien que j'ai l'air de ne pas travailler... Mais en fait, je n'arrête jamais.


 

 

 

Écrire suppose de livrer quelques batailles. Pour moi, du moins.

Marcher contre le vent.

Un jour, je vais peut-être apprendre à jouer avec ?

À voler, qui sait ?